Parrainage Gate : Eric Houndété supplie son collègue Sodjinou

created by photogrid
created by photogrid

Une lettre ouverte, des mots forts, un ton empreint d’émotion : c’est ainsi que le député Éric Louis Houndété, premier vice-président du parti Les Démocrates (LD), a choisi de s’adresser à son collègue et ami Michel Sodjinou.

C’est un échange épistolaire engagé par Éric Louis Houndété qui met en lumière le malaise profond qui secoue actuellement le parti d’opposition dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « Parrainage Gate ».

La genèse d’une crise interne

Tout commence début septembre, lorsque les députés du parti Les Démocrates retirent leurs fiches de parrainage à la Commission électorale nationale autonome (CENA). Chacun d’eux doit ensuite remettre le document au parti pour appuyer le candidat désigné à la présidentielle de 2026.

Mais rapidement, une voix dissonante se fait entendre : celle de Michel Sodjinou. Le parlementaire exprime des réserves sur la procédure interne de désignation et refuse de remettre sa fiche, estimant que le choix du candidat ne reflète pas un consensus.

Son refus prend une tournure officielle lorsqu’il mandate un huissier de justice pour réclamer formellement son parrainage auprès de la direction du parti. Un geste perçu comme un acte de défiance envers les instances dirigeantes, provoquant stupeur et crispation au sein des Démocrates.

Une lettre pour recoller les morceaux

C’est dans ce contexte explosif qu’intervient la lettre d’Éric Houndété, datée du 15 octobre 2025. Le ton y est à la fois fraternel et grave. L’élu de la 6ᵉ circonscription y dévoile ses nombreuses tentatives infructueuses de joindre son collègue, tout en rappelant leur longue amitié et leur parcours politique commun.

« Je viens très humblement me mettre à tes genoux pour te supplier de remettre le parrainage au parti », écrit-il, conscient que le blocage de Sodjinou pourrait compromettre la participation du parti à la présidentielle.

Houndété reconnaît les frustrations et incompréhensions qui traversent le parti, mais appelle à la responsabilité collective :

« Ce qui nous a unis au sein du parti Les Démocrates est au-delà de notre fraternité. Il s’agit du destin de tout un peuple. »

La lettre d’Houndété agit comme un miroir des tensions internes. En filigrane, elle met en lumière les luttes d’influence autour du choix du candidat à parrainer, et le manque de confiance entre certaines figures du parti.

Entre fraternité et enjeux nationaux

Loin d’un simple échange entre deux députés, cette lettre prend une dimension symbolique. Elle incarne la tension entre loyauté partisane et liberté individuelle dans un système de parrainage souvent critiqué pour son opacité.

Pour Éric Houndété, le refus de Sodjinou risque d’être interprété comme un acte de sabotage :

« Il ne devrait pas être dit que la non-remise de ton parrainage a empêché qu’une compétition saine se passe dans l’intérêt du pays », insiste-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici