Dans quelques jours, les candidats aux épreuves écrites baccalauréat 2018 devront plancher. A l’Office du baccalauréat, tout est mis en oeuvre pour permettre aux candidats de passer cet examen dans de bonnes conditions. Alphonse da Silva, Directeur de l’Office du baccalauréat explique dans sont les préparatifs. Lisez plutôt:
Monsieur le Dob, où en êtes-vous par rapport à l’organisation du Baccalauréat ?
Alphonse da Silva : Le Bac commence depuis le début de l’année scolaire; nous avons à cet effet un calendrier très précis. Actuellement nous sommes à la distribution des convocations. Elles ont été envoyées dans tous les départements. Aujourd’hui, nous faisons la remise officielle dans les départements de l’Atlantique et du Littoral dans lesquels il y a un gros lot de candidats qui vont composer.Les convocations seront données après examen des candidatures. Cette année, nous aurons un taux légèrement en baisse. L’annéedernière nous avons eu plus de 115.000 candidats.Cette année, il y a une baisse. Cette chute de taux s’explique par le fort taux d’admission d’une part et de l’autre, par le fait que lescandidats, leurs parents, les enseignants ont respectésà la lettre les consignes qui sont données pour que les candidats qui ne sont pas bien préparés ne se présentent pas au baccalauréat. Lorsque vous allez au baccalauréat c’est pour réussir donc les candidats et leurs parents ont pris conscience. C’est pourquoi il y a eu baisse du taux d’inscrits. Egalement, nous avons ouverts des centres de composition dans le nord, notamment, le centre de Boukombé dans lequel je me suis rendu. Les élèves, les enseignants de ce collège demandent qu’on ouvre ce centre.
J’ai été inspecté le centre, la clôture a été reprise. Dans la même dynamique, le centre d’Agouagon aussi est ouvert. Voilà globalement comment nous nous préparons pour que cet examen emblématique sur les plans national et international se passe dans les meilleures conditions possibles.
Quelles sont les mesures prises pour le bon déroulement des épreuves de la session de juillet 2018 et pour renforcer la crédibilité dudit examen ?
Comme je l’ai dit, l’examen du baccalauréat, c’est tout une entreprise tout une industrie et nous avons commencétrès tôt. Nous avons la collaboration, je dirai, même intime de tous les trois ordres d’enseignement, notamment nos collègues du secondaire qui sont à plus de 75% les acteurs intervenants dans le bac. Avec les inspecteurs et l’Igpn, nous sommes en bonne relation. Avec eux, nous discutons de l’amélioration des conditions dans lesquelles se déroule cet examen. Il y a également des enseignants du supérieur qui interviennent en tant que superviseur ; il y a certains enseignants du primaire qui interviennent dans le secrétariat. Donc, le bac est un examen national et même international puisque dans l’espace Uemoa, les réformesque nous entretenons ici sont aussi utilisées par nos collègues du Togo, du Niger et du Sénégal. Actuellement, je suis comme, on le dit dans la chambre noire pour pouvoir effectivement voir comment tirer les épreuves issues du tri. Évidemment les compositions tiendront compte aussi de l’ambiance nationale sans dégrader la qualité de ces épreuves. Je ne dirai pas plus, parce que ça fait partie du confidentiel. Bref les candidats auront des épreuves à leurs portées, et le candidat moyen devrait réussir.
Est-ce qu’on peut dire que l’examen du Bac est complètement sécurisé?
Vous savez, la perfection à 100 % n’est pas encore de ce monde mais quand même, nous tendons vers elle. Depuis quelques années nous ne parlons plus de fraudes, de fuites de sujets parce que le travail qui se fait en amont est un travail très méticuleux et tout se passe plutôt bien et nous allons travailler davantage pour atteindre la perfection. Je reste convaincu que la préparation du baccalauréat béninois est un travail fait dans la plus grande sécurité. C’est pourquoi ce Bac est toujours convoité dans la sous-région.
Les candidats composent après pratiquement trois mois de grèves avec la peur au ventre. Quel message d’apaisement avez-vous à leur endroit ?
Vous savez, je suis comme un père ou comme un grand père d’une grande famille avec les enseignants, les candidats qui sont mes enfants adorés, mais je veux les mettre en confiance. C’est vrai,ce n’est pas seulement au Bénin, au Sénégal, au Togo et au Burkina Faso, qu’il y a eu des remous qui ont affecté le calendrier, sinon normalement, c’était le 18 juin qui était prévu. Cette année les conditions sont différentes à celles de l’année dernière. Mais, nous tenons compte de ces situations pour mettre les candidats dans les bonnes conditions physique et psychologique pour pouvoir réussir. Donc, les épreuves ne sont pas choisies au sort mathématiquement, mais ça tient compte aussi de l’environnement. A l’endroit de tous mes collaborateurs, je leur dis un sincère merci. Mais, le travail reste encore à faire. A tous les surveillants de salles, les correcteurs, les secrétaires et mes collègues du supérieur je demande beaucoup d’abnégation pour vaincre tout ce qui pourra constituer une barrière pour hypothéquer la réussite des candidats.
SOURCE : Le Matinal