Procès des 4 milliards détournés à la DGI : 30 ans de prison requis contre Carlos Adohouannon et Blaise Salanon

Le procès des 4 milliards de francs CFA détournés à la Direction Générale des Impôts (DGI) a pris un nouveau tournant ce jeudi 23 janvier 2025, avec des réquisitions sévères formulées par le ministère public.

Carlos Adohouannon, ex-régisseur de la DGI et principal suspect de ce procès, ainsi que Blaise Salanon, ancien technicien de radio devenu féticheur, risquent 30 ans de réclusion criminelle et une amende d’un milliard de francs CFA chacun pour détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.

Les témoignages des prévenus, enregistrés lors de l’audience du 22 janvier, ont révélé des détails troublants sur le fonctionnement du réseau. Marc Salanon, frère de Blaise, a admis avoir changé la plaque du véhicule de Carlos Adohouannon et l’avoir caché à la demande de sa sœur Gisèle. Romain Awessou a également déclaré que Gisèle lui avait remis un sac contenant de l’argent en prétendant qu’il s’agissait de documents.

Des révélations accablantes

Les enquêtes ont mis en lumière l’utilisation de l’argent détourné pour constituer un important patrimoine, notamment une maison attribuée à Blaise Salanon. Celui-ci, connu pour ses liens avec des personnalités africaines influentes, aurait profité de sa proximité avec Carlos Adohouannon pour dissimuler les fonds. Le ministère public a établi un « lien religieux poussé » entre les deux hommes, tout en pointant du doigt l’origine suspecte de l’opulence de Salanon depuis 2017.

Face à ces éléments, les avocats de la défense ont entamé leurs plaidoiries, tandis que l’État béninois réclame la restitution de plus de 7,5 milliards de francs CFA au titre des préjudices subis.

Si les réquisitions contre Adohouannon et Blaise Salanon sont lourdes, le ministère public a demandé l’acquittement pour Victorine Hounnou, Edoh Paul, Romain Awessou, et deux autres prévenus, estimant qu’ils n’ont pas posé d’actes criminels.

Les débats se poursuivent à la CRIET, où cette affaire, véritable saga judiciaire, continue de captiver l’opinion publique, tant par son ampleur que par les révélations troublantes sur les complicités et les biens mal acquis.

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