
Le Centre Culturel Chinois du Bénin a servi de cadre, Samedi 10 Août dernier, à la projection de l’avant-première du film intitulé « Non retour », un court-métrage du jeune réalisateur béninois Fabrice Biguezoton.
« Non Retour » de Fabrice Biguezoton traduit une réalité. Celle révélée par une publication de Plan International, qui fait état de ce que « au moins 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd’hui ont subi des mutilations génitales dans 31 pays. Et 2 millions de cas supplémentaires pourraient se produire d’ici 2030 alors qu’ils auraient pu être évités. »
Il s’est donc agi pour le jeune réalisateur Béninois Fabrice Biguezoton de sensibiliser le monde entier sur cette pratique qui consiste à faire l’ablation des organes génitaux externes de la femme. À travers le film » Non-retour » Fabrice Biguezoton expose les conséquences directes de l’excision.
Fèmi et Patrick sont deux amoureux qui s’aiment depuis la nuit des temps. Les deux ont décidé de se mettre ensemble pour mieux vivre leur amour. Après des années de mariage, Fèmi n’arrivait pas à donner à Patrick un enfant. Pour cause, elle a été excisée. L’amour de Patrick pour Fèmi s’est transformé en des injures de toutes sortes et sur toutes les formes. Fatiguée des injures de Patrick, elle a décidé de se donner la mort en avalant une bonne dose de comprimés.
Une âme innocente s’est donc suicidée à cause de l’ignorance et de la mauvaise foi de ses parents.
Fabrice Biguezoton expose les objectifs de sa réalisation. Je me suis plus appesanti sur le rôle de l’excision parce que généralement au Bénin et dans le monde entier, on excise. Ça devient un crime silencieux. C’est une manière pour moi de dénoncer et de décrier cette pratique pour que chacun puisse à son niveau sensibiliser contre cet acte criminel qui ronge la société. »

Le titre » Non-retour » trouve pleinement son sens dans ce film parce que « lorsqu’une fille se fait exciser, il n’y a plus de marche arrière. Sa vie prend une tâche indélébile », fait savoir Fabrice Biguezoton.
Il invite donc les parents à éviter cette pratique qui impacte négativement toute une vie et supprime toute une génération.
Pour avoir suivi ce film, Gloria Vavlonou se dit avoir un rôle à jouer dans la société.
« Mon rôle désormais, c’est de conseiller et de sensibiliser les parents sur cette pratique », a-t-elle fait savoir.
Il faut noter que, pour mieux sensibiliser tout le monde, Fabrice Biguezoton envisage de projeter son chef-d’œuvre dans plusieurs localités du Bénin dans les prochains jours.