
En cette Journée internationale des droits des femmes, la juriste spécialiste du Genre et du Développement, Raïmath Djibril Moriba, appelle à une prise de conscience collective autour d’un concept fondamental : la sororité.
Plus qu’une simple solidarité entre femmes, Raïmath Djibril Moriba perçoit la sororité comme “un projet politique”, une idéologie à intégrer pour briser le cercle vicieux des inégalités et façonner une société plus juste.
S’inspirant de l’ouvrage collectif “Sororité Chérie”, elle rappelle que la sororité “est le prix à payer par les femmes, pour les femmes, pour voir, rêver et préparer une société moins contraignante pour leurs filles”. Un engagement qui, selon elle, doit guider chaque action en faveur de l’émancipation féminine.
Malgré les avancées depuis la Conférence de Beijing en 1995, les défis persistent. Pour Raïmath Djibril Moriba, il est temps de passer à une action concrète, en exploitant pleinement les mécanismes juridiques et institutionnels existants aux niveaux national et international. Elle appelle ainsi à une véritable “Renaissance de la Femme”, un concept qui incarne la résilience et la capacité des femmes à dépasser les stigmatisations et clichés réducteurs.

“Les femmes qui épousent la sororité et ainsi la renaissance font preuve de bravoure, de solidarité et d’actions constructives pour le bien-être de la société”, insiste-t-elle. C’est pourquoi elle invite à faire du 08 mars un moment d’évaluation, non seulement pour mesurer les avancées, mais surtout pour repenser les mentalités et impulser de véritables changements.
“La sororité est un outil d’affirmation du plein potentiel des femmes et une passerelle vers le leadership féminin”, affirme Raïmath Djibril Moriba. Un appel fort à l’action, pour que cette solidarité devienne le socle d’une transformation durable et bénéfique à toute la société.