Riss ouvre le capital de « Charlie Hebdo » et choisit la relève, un article de Le Monde.fr – Actualités et Infos en France et dans le monde

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Trois journalistes rejoignent le tour de table. « Je voulais que la rédaction se sente représentée par des gens arrivés après janvier 2015 », explique le propriétaire de l’hebdomadaire.

Par Publié aujourd’hui à 06h30, mis à jour à 06h34

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Riss, le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo », à Paris, le 20 février.
Riss, le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo », à Paris, le 20 février. PHILIPPE WOJAZER / REUTERS

Le 14 juin, Charlie Hebdo a mis en « une » un dessin sur la Coupe du monde féminine. En première page, un sexe de femme retient un ballon de football, et cette légende évocatrice : « on va en bouffer pendant un mois ! » Immédiatement, l’hebdomadaire satirique s’attire un torrent d’indignations. « La “une” de Charlie va faire parler, je ne la montre pas, elle est censurée sur notre antenne pour le moment », a même lancé sur CNews, l’animateur Pascal Praud, qui revendique pourtant un côté « anar ».

Comment Charlie Hebdo, qui avait bénéficié d’un énorme soutien populaire après l’attentat islamiste qui a décimé une partie de la rédaction le 7 janvier 2015, peut-il encore susciter des réactions allergiques, voire de la censure ? « C’est bizarre : les gens se réclament de la liberté d’expression, sauf quand ils se sentent concernés », s’étonne Riss – de son vrai nom Laurent Sourisseau –, qui s’est fendu dans le numéro suivant d’un éditorial fustigeant « l’hypocrisie » française.

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Pour le propriétaire de l’hebdomadaire satirique, cette polémique intervient à un nouveau tournant de son histoire. « J’ai proposé à trois collaborateurs de rejoindre le capital de Charlie », annonce Laurent Sourisseau, détenteur de 66,7 % des parts de la publication, qui prépare ainsi la relève. Les deux chroniqueurs, Gilles Raveaud (économie) et Yann Diener (psychanalyse), ainsi que le dessinateur Pierrick Juin vont le rejoindre au tour de table.

« Je voulais que la rédaction se sente représentée par des gens arrivés après janvier 2015. Si demain il m’arrive quelque chose, il faut que cela revienne à cette génération », explique le directeur de la publication, qui a aussi été blessé, il y a quatre ans, par les frères Kouachi.

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Fonte des ventes

Depuis la refonte de Charlie Hebdo en 1992, date à laquelle Riss entra dans la rédaction, les actionnaires du titre doivent obligatoirement en être salariés. Et ce rôle relève plus du sacerdoce que de la démarche capitaliste. « On n’entre pas à Charlie pour gagner de l’argent. C’est plus une responsabilité éditoriale et d’entreprise », complète le dessinateur.

A l’image de Riss, le nouveau trio devra mettre les mains dans le cambouis et prendre des décisions stratégiques de la vie de l’entreprise. « C’est le prix de l’indépendance, même s’il y a un côté schizophrène. Il faut à la fois un cerveau pour dessiner, pour déconner, et un cerveau pour penser à des trucs cons d’entreprise. Il s’agit aussi de faire face si un jour ça va mal », poursuit-il.

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