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Mohammed Ben Salman a affiché bonne humeur et décontraction chaque fois qu’il en a eu l’occasion à l’ouverture du sommet du G20, à Buenos Aires, vendredi 30 novembre. Le prince héritier saoudien représente son pays dans ce cénacle pour la seconde fois depuis son arrivée aux affaires, en 2015.
Fragilisé par les lourdes présomptions qui le présentent comme l’instigateur de la disparition d’un dissident saoudien, le chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi, il compte faire du sommet une étape sur la voie d’une délicate normalisation compte tenu des circonstances qui entourent cet assassinat. Le journaliste a été tué et manifestement démembré au consulat du royaume à Istanbul (Turquie), en octobre.
Lors de la première séance du sommet, le prince héritier, également désigné par l’acronyme formé par ses initiales, « MBS », a pu compter sur la bienveillance du Russe Vladimir Poutine, président d’un Etat sanctionné en août par les Etats-Unis pour la tentative d’assassinat visant, en mars, un ancien agent exilé au Royaume-Uni, Sergeï Skripal. Les deux hommes ont échangé une très joviale poignée de mains avant de prendre place côte à côte autour de la vaste table circulaire prévue pour les chefs d’Etat et de gouvernement.
« Plaisanteries » échangées
Paradoxalement, Mohammed Ben Salman a reçu un accueil plus mesuré de la part de celui dont le soutien a été décisif au cours des dernières semaines : le président des Etats-Unis Donald Trump. S’il a bien échangé des « plaisanteries » avec MBS au cours de cette session, la Maison Blanche a pris soin d’assurer que le président des Etats-Unis en avait fait de même « avec à peu près tous les responsables présents ».
Interrogé en préambule d’un entretien avec le premier ministre japonais Shinzo Abe, le républicain a assuré ne pas avoir eu pour l’instant de « discussion » avec le prince héritier au cours de ce sommet, sans exclure pour autant cette éventualité avant la fin du G20.
Convaincu officiellement par les démentis du prince, au nom des intérêts de Washington, Donald Trump résiste pour l’instant à un Congrès désireux de voir ce dernier rendre des comptes. Pas seulement pour l’assassinat de Jamal Khashoggi, mais également pour son rôle dans la guerre au Yémen qui a provoqué l’une des plus graves crises humanitaires de la région.
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