
Axé sur la relance économique et le bien-être social, le budget 2025 entend stimuler la croissance, soutenir les PME et renforcer les mesures sociales pour améliorer les conditions de vie des populations.
D’un montant de 3 551 milliards de francs CFA, le Budget pour l’année 2025 est centré sur la résilience économique et l’inclusion sociale, C’est ce que le gouvernement à travers les Directeurs Généraux des Impôts, du Budget et de l’Économie ont expliqué aux professionnels des médias.
Aucune hausse fiscale et soutien aux PME
Les directeurs généraux de l’Économie, des Impôts et du Budget ont assuré qu’aucune nouvelle taxe ni augmentation d’impôts ne figurent dans ce budget. Les exonérations fiscales, notamment sur l’importation de voitures neuves, sont maintenues, tout comme celles sur les équipements destinés à développer les unités de production des PME. Ces mesures visent à encourager l’investissement et à soutenir les acteurs économiques locaux.
Par contre un prélèvement de 1 % sur les paiements en espèces a été introduit pour promouvoir la bancarisation et garantir une meilleure traçabilité des transactions financières. « Cette mesure ne concerne pas les dépôts en espèces dans les banques, déjà soumis à un droit fiscal », a précisé Nicolas Yènoussi, Directeur Général des Impôts.
41 % des ressources consacrées au social
Le budget 2025 accorde une attention particulière aux dépenses sociales, qui représentent 41 % des ressources allouées aux ministères et institutions de l’État. Le Programme d’Alimentation Scolaire, qui couvre actuellement 80 % des écoles publiques, sera étendu à 100 % l’année prochaine, nourrissant plus de 1,3 million d’écoliers et créant des opportunités d’emploi pour 20 000 femmes.
En outre, la gratuité des frais de scolarité pour les filles dans 20 communes pilotes du Bénin et le soutien aux Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) figurent parmi les priorités. Le gouvernement alloue également des fonds pour la prise en charge des cotisations de retraite de 3 100 agents en situation précaire.
Rodrigue Chaou, Directeur Général du Budget, a mis en avant les économies réalisées grâce à l’optimisation des dépenses publiques, notamment dans le secteur des évacuations sanitaires. À l’en croire, ces gains ont permis de financer des programmes sociaux tels que l’alimentation scolaire et d’autres initiatives en faveur des ménages vulnérables.
Pour Aristide Médenou, Directeur Général de l’Economie (DGE), le Budget 2025 prévoit un taux de croissance de 6,8 %, confirmant ainsi le Bénin comme l’une des économies les plus dynamiques de la sous-région. Cette performance, selon lui, repose sur une stratégie de stimulation économique avec en toile de fond un endettement maîtrisé à environ 52 % du PIB, en deçà de la norme régionale de 70 %. Dans cette dynamique, il est prévu, pour 2025, de réduire le déficit budgétaire à moins de 3 % du PIB.