
Le mariage politique entre le PRD et l’UPR est sur le point de voler en éclat. Accusé de n’être plus que l’ombre de lui-même, le PRD grince des dents et menace de reprendre son indépendance. Une déclaration de Gratien Ahouanmenou sur les ondes de BIP radio sonne peut-être l’heure du divorce politique.
Un divorce serait-il en cours entre le PRD et l’UPR ? En tout cas, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) menace de claquer la porte de sa fusion avec l’Union Progressiste le Renouveau (UPR). Gratien Ahouanmenou, Secrétaire général adjoint du PRD, évoque un possible divorce entre les deux coalitions quelques jours après la rencontre entre Joseph Djogbénou et Adrien Houngbédji.
L’idylle politique entre le PRD et l’Union Progressiste le Renouveau bat sérieusement de l’aile. Invité ce mercredi 4 juin 2025 sur BIP Radio, Gratien Ahouanmenou n’a pas mâché ses mots : « Les militants du PRD ne se sentent plus à l’aise au sein de l’UP le Renouveau », a-t-il confié, lançant ainsi un pavé dans la mare de la majorité présidentielle.
Une déclaration qui en dit long sur les tensions internes qui minent la coalition et qui relance les spéculations sur un éventuel retrait du parti d’Adrien Houngbédji de cette alliance politique.
La situation s’est envenimée après un courrier officiel du ministère de l’Intérieur. Ce courrier demande au PRD de cesser l’usage de ses attributs nom, logo, couleurs au motif qu’il serait juridiquement dissous depuis la fusion. Une lecture que conteste fermement Gratien Ahouanmenou : « La fusion n’entraîne pas la dissolution du PRD », martèle-t-il, documents à l’appui.
Derrière cette bataille administrative, c’est une réalité politique plus profonde qui se joue. Selon Ahouanmenou, le PRD ne se reconnaît plus dans les orientations actuelles.
En coulisse, le parti consulte ses bases, prend le pouls des militants, et prépare sans le dire ouvertement une sortie stratégique : « Une rupture n’est pas exclue », avertit le secrétaire général adjoint.
À quelques mois des prochaines élections, un départ du PRD pourrait rebattre les cartes, redistribuer les forces, et ouvrir un boulevard à l’opposition.
En attendant, le PRD semble prêt à aller au divorce avec l’UPR. Un retour aux sources, porté par un électorat fidèle et une identité politique que ses cadres entendent bien préserver.