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Jawad Bendaoud a été condamné mardi 11 décembre au soir à six mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l’audience par le tribunal correctionnel de Paris qui le jugeait pour des « menaces de mort » contre une victime des attentats du 13-Novembre.
Jawad Bendaoud était jugé en comparution immédiate pour une altercation qui s’est produite le 5 décembre, à la sortie de son procès en appel pour « recel de malfaiteurs terroristes ». Relaxé en février, il est rejugé depuis le 21 novembre pour avoir logé deux djihadistes des attaques du 13 novembre 2015.
Sarah Z., une victime des attentats, accuse Jawad Bendaoud de l’avoir menacée de mort dans les couloirs du palais de justice, alors qu’elle venait de témoigner dans ce procès et qu’elle se trouvait avec son avocate, Corinne Herrmann. « Je vais te tuer. Tu vas voir ce que je vais te faire », l’accuse-t-elle d’avoir dit. En état de choc et en larmes, elle a été prise en charge par un psychologue quelques minutes après l’altercation.
Mais Jawad Bendaoud nie avoir tenu de tels propos. « Vous venez de condamner un innocent, Madame », a-t-il dit à la présidente du tribunal, alors qu’il partait en détention. « Je n’ai jamais dit “Je vais te tuer” », a affirmé lors de l’audience mardi Jawad Bendaoud, en colère. « Cette personne rêve de me voir derrière les barreaux », a-t-il crié. « Parce que je suis le logeur [des djihadistes] et elle la victime, c’est forcément moi le menteur », a-t-il ajouté, tout en étant retenu par un policier.
« J’ai fait l’erreur de lui parler »
« En sortant [de l’audience du 5 décembre où plusieurs victimes du 13-Novembre avaient témoigné, accusant Jawad Bendaoud], j’étais énervé. J’ai dit [à Sarah Z.] : “Evite de dire que je suis coupable alors que tu ne sais pas si je suis coupable.” J’ai fait l’erreur de lui parler, mais je ne l’ai pas menacée », a-t-il crié, en mimant la scène, très énervé.
Un gendarme, attiré par les cris, a entendu Jawad Bendaoud dire : « C’est pas toi la juge, c’est pas à toi de décider. » Il a expliqué aux enquêteurs que Sarah Z. était « hystérique ». « J’avais l’impression qu’elle voulait lui taper dessus », a-t-il dit. Mais Jawad Bendaoud « ne faisait rien pour la calmer », au contraire, a ajouté le gendarme. Le ton serait monté très vite et très haut.
Pour l’avocat de Sarah Z., Me Didier Seban, Jawad Bendaoud « fait peur à cause du manque de contrôle de lui-même ». « Son casier judiciaire fait état de multiples violences à l’égard de sa compagne, des forces de l’ordre », a-t-il mis en avant dans sa plaidoirie.
Multiples condamnations
Mais pour Xavier Nogueras, l’avocat de Jawad Bendaoud, cette comparution immédiate est « une manipulation », alors que se tient en appel « l’audience la plus importante de la vie » de son client. « Je n’avais jamais vu un tel déferlement de haine. (…) On essaie par tous les moyens de le discréditer », a dit l’avocat, qui doit plaider vendredi dans le procès en appel. « Pourquoi l’avoir jugé en comparution immédiate et ne pas avoir attendu une semaine, la fin de son procès en appel, pour le faire comparaître ? », a-t-il interrogé le tribunal. Me Nogueras, qui a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse, a annoncé qu’il ferait appel dès mercredi de la condamnation.
Jawad Bendaoud comparaîtra dans le box des prévenus, mercredi matin, pour la suite de son procès pour « recel de malfaiteurs terroristes ».
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