Du 20 au 24 février, Cotonou est la capitaine du cinéma africain produit par des femmes à travers le festival International des films de femmes, FIFF 2024.
Placé sous le thème « le cinéma féminin pour plus de sororité » la troisième édition du festival International des films de femmes, FIFF 2024, se veut celle de la maturité.
Lancé depuis 6 ans, le Fiff « devient le reflet émouvant des voix féminines » a fait savoir Cornelia Glèlè, directrice du festival. « Cette édition incarne notre engagement à travers le pouvoir transformateur du cinéma pour promouvoir la solidarité entre les femmes et suscité une réflexion profonde sur les enjeux qu’elles affrontent au quotidien » ajoute-t-elle. À l’en croire, la troisième édition du Fiff veut être celle qui va briser les stéréotypes chez femmes et les encourager à s’affirmer.
Pour Mme Huguette Bokpe Gnacadja, Présidente de l’institution national de la femme, le festival international des films de femmes veut une Afrique dont la jeunesse n’a pas besoin de s’exporter, une Afrique dont la jeunesse doit se dire que dans son pays, sur son contient, elle peut réaliser de belles choses. « À la sortie du festival, nous devons travailler à la déconstruction des stéréotypes, travailler au changement des mentalités, au changement de paradigme » recommande la présidente de l’institution national de la femme.
Pour la marraine de l’événement, Angela Aquereburu Rabatel, les valeurs intrinsèques, à savoir la ponctualité, la loyauté et le respect, ont joué à la faveur de la directrice du festival, Cornelia Glèlè. Ceci justifie son « oui » à accepter être marraine du festival.
Pour le lancement officiel, les festivaliers ont eu droit à la projection d’un film réalisé par Cornelia Glèlè. Ce film est fruit du programme Kino Wendia auquel a pris part une dizaine de jeunes filles.
Titré Malaïka, ce film retrace la vie d’une jeune fille brillante à l’école qui est envoyée en mariage forcé alors qu’elle rêvait d’être médecin.
Pour avoir incarné le rôle de Malaïka dans le film, Carmelle Inès Dansou se dit contente d’avoir participé au projet. « C’est un projet qui m’a permis de me mettre en valeur et montrer mon réel talent d’actrice » s’est-elle réjouit.
Pour ce festival International des films de femmes, 18 films africains venus de 14 pays réalisés par des femmes sont en compétition pour 5 place. Ces 18 films « incarnent une quête de sororité, mettant en lumière des histoires puissantes, des aspirations partagées et des expériences qui résultent au-delà des frontières » selon Cornelia Glèlè.
Les 18 films recevront l’appréciation d’un jury compétent qui va délibérer samedi prochain.
Il faut noter que, durant les quatre jours, les films en compétition seront projetés dans deux centres, à savoir l’institut français de Cotonou et Artistik Africa.