La situation sociale nationale relative aux mouvements de grève préoccupe le gouvernement. Réuni en conseil des ministres, ce mercredi 28 février, le garde des sceaux, ministre la justice, rendant compte au conseil des ministres, « a relevé que ces grèves contreviennent à la loi n°2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice de droit de grève en République du Bénin. »
Selon lui, cette loi prescrit la procédure à suivre avant toute cessation concertée de travail. Ce qui n’a pas été le cas. Brandissant les articles 3 et 6 de la loi sur la grève au Bénin, Joseph Djogbénou, ministre de la justice estime que les litiges collectifs intervenant dans tous les secteurs de la vie professionnelle font l’objet de négociation. Mieux, rappelle le ministre, l’article 7 de la loi sur la grève au Bénin dispose qu’« en cas d’échec total ou partiel des négociations, la cessation concertée de travail doit être précédé d’un préavis dûment transmis aux autorités compétentes » et à l’article 11 de la même loi de conclure que « toute grève que ne respecte pas les procédures ci-dessus est une grève illégale ».
A la lecture de ces dispositions légales, il résulte, selon le ministre de la justice, « que les mouvements de grève en cours ne remplissent pas les conditions exigées et que les préavis qui les fondent ne renseignent nullement sur l’échec éventuel de négociations ouvertes ».
En prenant alors acte de ce compte rendu, le conseil des ministres a appelé au sens de responsabilité et de civisme des agents de l’Etat en les invitant à reprendre le travail. Par ailleurs, conclut le conseil des ministres, « tout agent de l’Etat en cessation illégale de travail, se met dans une posture d’abandon de poste ».