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Le Cacao, une culture de rente pour le Bénin ?

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Parmi les productions destinées à l’exportation au Bénin, il y a le cacao, le palmier à huile, le coton et biens d’autres. En dehors du coton, qui est cultivé un peu partout, les autres cultures de rente tel que le cacao sont destinées à des régions spécifiques.

La culture du La culture du cacao constitue une ancienne tradition béninoise et ce, depuis les années quatre-vingt.

En effet pendant la période révolutionnaire, l’agriculture occupait une place de choix et dans l’optique de diversifier les produits de rente, le Président Mathieu KEREKOU a fait venir de la côte d’ivoire des plants de cacaoyers, qu’il a fait distribuer gratuitement aux paysans un peu partout sur le territoire national en occurrence à Athiémé dans le sud-Ouest et à l’Est dans les régions du plateau à savoir Sakété et Avrankou et autres, à ZANGNANNADO dans le Zou, ce qui a permis au Bénin de quitter la position de transit pour s’inscrire parmi les pays producteurs de cacao.

Mais il fut un temps où l’entretien n’a pas suivi, ce qui malheureusement a agi sur certaines plantations, néanmoins, les plus tenaces ont persisté.

La relance de la filière a commencé en 2003 notamment dans les régions frontalières au Nigeria à savoir les régions du plateau.

Dès lors, les producteurs ont eu à bénéficier de beaucoup de formations et avec l’aide de CRA- PP (Centre de Recherche Agricole des Plantes Pérennes) Pobè, ils ont pu acheter de jeunes plants.

Ce qui importe dira Edige TCHANGO, planteur à Sèkanmé dans l’Ouémé au sud Est du Bénin, c’est l’entretien et les plus durs, cesont les premières années.

Pour mettre en terre les jeunes plants, il faut profiter de la saisonpluvieuse, disposez d’une réserve d’eau et arroser régulièrementpendant la saison sèche. Si sur mille plants mis en terre, tuarrives à sauver 800 c’est déjà une chance pour toi dira un autreproducteur.

Avec un hectare, un producteur peut bien-vivre sa vie, nous dit un vieux planteur de Sèkanmé.

Dans le mois d’octobre novembre, décembre, c’est la fête au village, l’argent rentre et le producteur fait la fête nous dit Pierre- Claver LALO, president de l’Association Nationale des planteurs de cacao du Bénin, avant d’ajouter qu’il est facile pour le producteur de cacao d’avoir des prêts chez les banquiers car ils savent qu’avec le cacao rien ne se perd, tout se transforme. Un champ de cacao c’est une richesse inépuisable.

Les caprices de climat au Bénin ne nous permettent pas aujourd’hui de concurrencer la côte d’ivoire et le Ghana dans la production de cacao mais cela ne saura tarder nous dit fièrement le président Pierre- Claver LALO.

Les formations nous ont permis aujourd’hui de savoir qu’il faut associer le cacao avec le manioc. Ainsi une fois planté, pendant la saison pluvieuse, les plants de cacao bénéficient de suffisamment d’eau pluvieuse et les plants de manioc ontsuffisamment le temps de prendre de la hauteur pour protéger les jeunes plants de cacao de la chaleur de la saison sèche.

Ghislain Zinsou, un jeune entrepreneur agricoleinstallé à Athiemé au sud Ouest du Bénin, nous enseigne qu’ilfaut faire la chasse aux rongeurs, car lorsque le champ de cacao n’est pas bien entretenu, ce sont les rongeurs qui en profitent. Le cacaoyer , à un âge donné, on peut parler d’une spéculation à auto- régulation; car vous n’avez même plus besoin de faire des apports en engrais, les feuilles de cacao suffisent à elles seulespour apporter les besoins en nutriments.

Le président de l’Association Nationale des planteurs de cacao au Bénin ajoute: dans un pays où à 35 ans, les enfants continuentde tendre la main aux parents pour demander de l’argent, le champ de cacao à lui seul est une entreprise pourvoyeused’emplois: le cabosse de cacao pour le savon, le chocolat, le jus voilà autant de dérivés pour le cacao seul, à Chaque dérivé unesolution pour la résolution du chômage en masse des jeunes.

Ça peut nourrir les bétails, on peut mettre ça dans les composts, les cabosses servent à faire du feu. L’huile de cacao est très prisé, le mucellage pour faire de l’alcool etc.

L’état s’engage à travers le ministre de l’agriculture à s’investirdans une agriculture d’envergure, jamais réalisé au Bénin, l’états’engage à faire 50.000 hectares de plantations de cacao, malgré la grosse production Mondale 4,5 millions de tonnes par an, entre 2020 et 2025, la production va augmenter de 20 pour cent.

L’appétit du monde pour le cacao monte, faisant monter le prix, les coûts sont presque mutipliés par trois au cours des 10 dernières années.

Un simple fonctionnaire ne peut pas rivaliser avec un producteur de cacao, car le producteur de cacao ne peut pas manquer d’argent , les acheteurs sont prêts à lui faire des avances.

Pour investir dans la production de cacao il faut mettre sur place une politique de suivi régulier.

Que les autorités au plus haut niveau nous aident en mettant à notre disposition des fonds. Nous sommes prêt à subir la rigueur, mais il faut que les fonds aillent réellement aux producteurs, aux vrais.

Afin d’augmenter la production et d’améliorer le niveau de vie des familles concernées par l’exploitation du cacao, il faut que l’état accepte d’investir dans la filière, d’organiser la vente du cacao au Bénin afin d’éviter les spéculations ajoutent les producteurs.

Un programme qui pourra permettre d’embraver plus de superficies, d’améliorer les rendements à l’hectare afin de porter la production du cacao à plusieurs tonnes d’ici 2026.

Attention, Il faut rompre avec la pratique qui consiste à déposerl’argent au niveau des ministères et au lieu que cela profite aux bénéficiaires ce sont les cadres qui deviennent des producteurs en  lieu et place des vrais producteurs qui deviennent des laisséspour compte.

A cette préoccupation, Laurent GANGBES, Directeur Général de L’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations répond que seul ceux qui travaillent réellement la terre seront ceux qui vont bénéficier de cette approche.

Le marché d’écoulement du café existe et ne demande qu’à être explorer

Le président national des planteurs de cacao du Bénin nous dit qu’au Bénin, il n’y a pas de chômeurs, il n’y a que de paresseux et au ministre de l’agriculture Gaston Cossi DOSSOUHOUI en parlant de la promotion de grandes plantations au Bénin de renchérir face aux ingénieurs  et techniciens agricoles au Bénin: tous ceux qui sont en activité et qui n’ont pas une parcelle à entretenir, sont des fainéants et des incapables. 

Les régions du sud du Bénin constituent la terre d’élection de la cacao- culture. Là, seront bientôt concentrée la majorité des plantations surtout dans l’Est sur les territoires des plateaux. C’est la partie la plus arrosée du Bénin.

Les sols sont en général ferralitique, d’ailleurs les premières plantations de cacao se trouvent dans cette partie du territoire, les autres, de taille plus réduite étant disséminées un peu partout dans le sud.

Pour Pierre- Claver LALO, président national des planteurs de cacao du Bénin, Dieu a déjà réparti les cultures, il a donné le karité à ceux du nord, le cacao pour les gens du sud, le coton à Banikouara, et pour conclure, il estime que le Bénin est le  pays le plus riche de la sous- région parce-que disposant d’assez d’eau.

Au Bénin, les producteurs ne demandent qu’à être accompagné pour se comporter en véritable entrepreneurs agricoles, aptes à négocier avec les autres opérateurs de la filière cacao en Afrique et dans le monde.

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