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Le patron de Roscosmos, l’agence spatiale russe, caresse un rêve, celui d’envoyer des astronautes russes laver l’affront de 1969, quand Neil Amstrong a posé pour la première fois le pied sur la Lune, « visitée » par la suite par onze autres astronautes, tous Américains, dans le cadre du programme Apollo.
« On s’est fixé pour objectif de vérifier s’ils y sont allés ou pas », ironisait Dmitri Rogozine en faisant visiter son agence au président moldave, Igor Dodon, le 24 novembre.
Quatre jours plus tard, le conseil scientifique et technique de Roscosmos se réunissait avec des membres de l’Académie des sciences de Russie sur ce thème. Après avoir annoncé qu’elle allait collaborer avec les Américains sur un projet de station orbitale autour de la Lune, l’agence russe envisage d’y envoyer ses premiers astronautes à l’horizon 2030 pour y installer un observatoire avec des robots. « Nos ressources sont limitées, il est donc important de bien choisir notre stratégie », a prévenu le président de l’Académie des sciences, Alexandre Sergueïev, tout en soutenant le projet.
Série noire
Dans l’esprit du bouillonnant Dmitri Rogozine, ex-vice-premier ministre, très nationaliste, du gouvernement de Russie, l’objectif Lune est d’abord une façon de redonner tout son lustre – et de mobiliser des crédits – pour une activité spatiale qui, ces derniers temps, a souffert de sévères déconvenues.
La réussite, le 3 décembre, du lancement du Soyouz MS-11 avec à son bord le Russe Oleg Kononenko, le Québécois David Saint-Jacques et l’Américaine Anne McClain, partis rejoindre la Station spatiale internationale (ISS), masque mal, en effet, une véritable série noire pour ce fleuron russe.
Il y eut d’abord l’affaire du « trou », un petit trou découvert le 30 août, sur le vaisseau Soyouz amarré à l’ISS, à l’origine d’une fuite d’oxygène. Aucune conclusion n’a encore été avancée mais, selon les résultats d’une enquête préliminaire, M. Rogozine a de nouveau évoqué, le 1er octobre, l’hypothèse d’un « acte intentionnel », en excluant tout défaut de fabrication. Le patron de Roscosmos n’a pas lui-même explicitement mis en cause les Etats-Unis, mais d’autres, en revanche, ne s’en sont pas privés.
Il y eut ensuite l’atterrissage d’urgence de deux équipiers russe et américain juste après le lancement d’un vol vers l’ISS, le 11 octobre, le plus important revers jamais essuyé depuis 1975, alors même que la Station spatiale, symbole d’une coopération internationale épargnée jusqu’ici par les tensions géopolitiques, s’apprêtait à fêter ses 20 ans d’existence.
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